Politique pédagogique et scientifique
I La politique de formation au niveau L, M, et D
I.1 Les enjeux
- refonder une université par une harmonisation progressive et par une évolution de l'offre de formation issues d'un enrichissement collectif, tiré des expériences et des pratiques antérieures dans chacune des trois universités ;
- définir une offre de formation lisible et cohérente favorisant les choix, l'orientation et l'insertion professionnelle des étudiants ;
- créer un véritable « espace réussite » en Licence (action pilote) ;
- accroître l'attractivité de l'offre de formation de l'Université de Strasbourg par l'extrême richesse des champs disciplinaires proposés et adossés à une recherche reconnue, le renouvellement de la pédagogie, l'individualisation possible des parcours, l'orientation marquée de nombreuses formations vers la dimension européenne liée à la situation spécifique de Strasbourg, l'ouverture de parcours d'excellence, de parcours originaux et de parcours transdisciplinaires ;
- élargir l'offre de formation continue grâce à une dynamique et une pluridisciplinarité impulsées par l'unicité de site et animées par les collégiums ;
- faciliter l'accès des adultes à l'université en développant, pour les diplômes, une « politique intégrative » (formation initiale et continue, et VAE) et, pour les stages courts une étroite relation avec les acquis de la recherche ;
- réussir la rénovation de la formation des enseignants en mettant en œuvre les objectifs de la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école ;
- favoriser la mobilité étudiante et accroître la dimension internationale et transfrontalière ;
- soutenir et valoriser la responsabilité et la citoyenneté étudiantes.
I.2 Faire de l'orientation active, de la formation et de l'insertion professionnelle les atouts de la réussite étudiante
Cette première orientation de la politique de formation gravite autour de deux axes complémentaires : d'une part, une articulation renforcée entre l'orientation et la professionnalisation autour de la formation (1) ; d'autre part, concevoir une offre de formation adossée à une recherche reconnue et modulable selon les niveaux et l'évolution du projet professionnel de l'étudiant (2).
1- L'articulation entre l'orientation et la professionnalisation, autour de la formation,doit être plus forte qu'elle ne l'a souvent été jusqu'à maintenant. Il s'agit, grâce à l'orientation active, de permettre à l'étudiant d'affiner et de faire évoluer progressivement son projet professionnel durant son cursus, en vue de sa réussite et de son insertion professionnelle.
Un ensemble d'actions tend à atteindre cet objectif, à savoir :
a. fournir une information claire sur les savoirs et compétences visés par les formations proposées et les pré-requis attendus en proposant par les TICE des modules de positionnement et de mise à niveau ;
b. veiller à la lisibilité des formations et des métiers auxquels elles peuvent préparer ;
c. exploiter l'ingénierie développée en formation continue pour la création des formations professionnalisantes ;
d. Prévoir, durant l'ensemble du cursus, des mesures d'accompagnement, tant à l'orientation qu'à la réussite, par la mise en place d'un véritable « espace réussite »:
- en déployant des mesures spécifiques d'accueil et de soutien à chaque semestre en vue de permettre la mise à niveau ou la réorientation des étudiants (CPGE, BTS, DUT, L2 généraliste vers un L3 pro) ;
- en développant une politique de réussite en L1, grâce à un ancrage disciplinaire et à une pédagogie diversifiée mobilisant les ressources des TICE à partir des mesures suivantes suivantes :
- une semaine d'accueil en L1 amorçant une autoévaluation à maillage serré ;
- un renforcement ou une consolidation des acquis du secondaire ;
- un soutien à un choix réfléchi d'orientation en L1 : faire entrer les étudiants dans un champ disciplinaire, mais pas par toutes les portes, un échec précoce pouvant venir d'une dispersion des primo-entrants dans un trop grand nombre d'enseignements ;
- une méthodologie renouvelée du travail universitaire en L1, incluant une formation adaptée à la méthodologie documentaire ;
- une détection la plus précoce possible des étudiants en risque d'échec et des mesures adaptées de soutien dès le S1 ;
- une adaptation du S2 pour les étudiants en situation d'échec avéré à l'issue du S1 ;
- une aide individualisée, en présentiel et par les TICE, favorisant une adaptation rapide au nouveau parcours et ménageant l'éventualité d'une réorientation précoce dès le S2, y compris vers des filières courtes professionnalisantes (STS, IUT) ;
- une meilleure approche de la situation des étudiants salariés, en rénovant leur statut et en leur proposant de nouvelles modalités de formation et d'évaluation (dont TICE et EAD), ainsi qu'un élargissement des horaires d'ouverture des bibliothèques en soirée et le samedi.
e. sensibiliser l'étudiant à la logique de la formation tout au long de la vie, l'accompagner dans la construction de son projet professionnel et favoriser son insertion dans le monde du travail durant tout son cursus (Licence et Master), notamment grâce à:
- des UE de projet professionnel ;
- une UE libre de préparation à l'insertion professionnelle ;
- des stages intégrés dans les cursus de Licence et de Master ;
- la création d'une « Maison de l'entrepreneuriat » destinée à guider et soutenir les porteurs de projets, afin de favoriser une dynamique d'entrepreneuriat en faveur des jeunes diplômés
f. admettre la possibilité de stages volontaires au titre des UE libres en cohérence avec le parcours de l'étudiant ;
g. renouveler et diversifier les modalités de contrôle des connaissances et des compétences ;
h. enrichir les collections de manuels en soutien à la pédagogie et particulièrement aux nouvelles formations.
2- Concevoir une offre de formation adossée à une recherche reconnue et modulable selon les niveaux et l'évolution du projet professionnel de l'étudiant.
a. en Licence :
En proposant dès le L2 :
- une préprofessionnalisation aux métiers de l'enseignement et de la formation ;
- un accompagnement à l'insertion professionnelle dans les divers secteurs d'activités ;
- l'intégration dans les cursus du CLES et du C2i.
b. en Master :
- en adossant les formations de Master à des unités de recherche accréditées ou à un savoir-faire reconnu ;
- en confiant la gestion administrative des formations de Master aux composantes ;
- en construisant les formations de Master en quatre semestres ;
- en donnant pour objectif à la construction des Masters de poursuivre la politique d'harmonisation de l'offre de formation sur le site en lien avec les collégiums ;
- en adoptant des modes d'organisation, dont la formation documentaire, compatibles avec une activité professionnelle, notamment par la création d'UE et de diplômes à distance ;
- en présentant en ligne certaines formations de Master, notamment via la télévision universitaire ;
- en développant l'accès à un Master pour les étudiants et stagiaires des métiers de l'enseignement, notamment en favorisant la prise en compte de la préparation aux concours et de la formation professionnelle ;
- en déployant une formation méthodologique documentaire stimulant la curiosité des étudiants pour la recherche et de nature à favoriser leur réussite.
c. en Doctorat :
- en développant les compétences de communication des doctorants, d'une part en les impliquant dans la formation documentaire des étudiants de Licence et de Master, d'autre part en favorisant la présentation synthétique de leurs travaux de recherche via la télévision universitaire;
- en développant les programmes de bilan de compétences et de préparation à la poursuite de carrière ;
- en faisant relever la formation des doctorants de l'initiative des Ecoles doctorales.
d. en formations hors LMD :
- en rendant plus visible et en densifiant l'offre de formation d'ingénieur, qui s'appuie sur la richesse des ressources en formation et en recherche de l'Université de Strasbourg en lien avec chaque grand secteur de formation (notamment par une communication des écoles d'ingénieurs sous l'affichage Ecoles des Sciences pour l'Ingénieur de Strasbourg (ESIS) et la création d'antennes ou de filières communes avec des écoles externes, en particulier l'Institut Telecom et l'ENSIIE). L'université de Strasbourg s'engage à développer les formations d'ingénieurs en Alsace. Dans cette perspective, et compte tenu du déficit dans le secteur de l'informatique, elle soutient vivement le projet d'implantation à Strasbourg d'une antenne délocalisée de l'ENSIIE (Ecole Nationale supérieure d'Informatique pour l'Industrie et l'Entreprise), école externe de l'université d'Evry. Ce projet a le soutien politique tant de l'université de Strasbourg que de celle d'Evry et s'inscrit pleinement dans la politique de développement des formations d'ingénieurs de la région Alsace.
- en assurant la promotion des instituts et des écoles en concurrence avec d'autres institutions publiques ou privées
- en offrant la possibilité de compléments de formation originaux contribuant à individualiser les parcours des étudiants, corrélativement à leur insertion professionnelle, grâce à l'ampleur de l'offre LMD au sein de l'Université de Strasbourg
I.3 Proposer des formations originales qui constitueront une réelle plus-value de l'Université de Strasbourg
- encourager des parcours originaux grâce au potentiel exceptionnel tiré de l'unicité de site et de la diversité disciplinaire ;
- proposer certains parcours diversifiés avec majeures et mineures ;
- proposer des parcours d'excellence : doubles cursus ; cursus bi-disciplinaires ou pluridisciplinaires ;
- créer des synergies à partir de l'offre de formation existante en vue de la préparation aux concours ;
- proposer à tous les non-spécialistes et à tous les niveaux des compétences complémentaires, non seulement en langues étrangères, mais également en informatique, droit, sciences, etc. ;
- aiguiser la curiosité intellectuelle et le plaisir d'apprendre, renforcer la culture générale en associant à tous niveaux les grands champs disciplinaires de l'Université de Strasbourg dans des UE d'ouverture transdisciplinaires autour de thèmes de réflexion/d'études, d'approches comparatives ;
- proposer d'autres types de découvertes dans les UE libres, à raison d'une par semestre de licence : langues, citoyenneté, solidarité, culture, etc. ;
- inciter et concourir à la responsabilisation individuelle et collective et à l'épanouissement des étudiants en valorisant différentes formes d'engagement citoyen, les activités/pratiques culturelles, le montage, la conduite et la réalisation de projets, les échanges inter-années et inter-composantes, le travail en équipe (nécessité de salles adaptées)
- s'appuyer sur les forces conjuguées du département de Musique et du Conservatoire à Rayonnement Régional de Strasbourg pour créer, dans le cadre du décret 2007-1678 du 27 novembre 2007, un pôle d'excellence d'enseignement supérieur de la musique sur le site strasbourgeois.
I.4 Dynamiser l'offre de formation tout au long de la vie grâce à des modes de formation diversifiés adaptés aux attentes de chacun
- En repérant mieux les publics adultes pour leur offrir :
- un accueil et un suivi spécifiques ;
- un accompagnement personnalisé ;
- une reconnaissance des acquis ;
- une méthodologie appropriée au travail universitaire.
- en développant des formations en ligne (EAD) s'appuyant notamment sur une extension des ressources documentaires en ligne, y compris pour préparer ou pour compléter les formations en présentiel ;
- en ouvrant des parcours spécifiques de reprise d'études ;
- en augmentant le nombre de filières ouvertes en alternance : apprentissage, contrats de professionnalisation, formation continue ;
- en développant la VAE et en rendant plus accessible le processus de validation des acquis ;
- en intensifiant les liens avec le monde professionnel.
I.5 Encourager l'ouverture internationale
Déployer à travers l'offre de formation les atouts européens de l'Université de Strasbourg grâce à un ensemble de mesures incitatives :
- offrir des formations axées sur l'Europe adossées à la recherche ;
- amener progressivement les étudiants à une mobilité naturelle :
- par la multiplication de partenariats internationaux, doubles diplômes, cursus intégrés, cursus comprenant des périodes spécifiques de mobilité ;
- par le développement de l'enseignement des langues et cultures étrangères dans les cursus;
- par le renouvellement, là où la nécessité se présente, de la pédagogie des langues étrangères ;
- par une exploitation optimale de la richesse des ressources documentaires en langues étrangères et des enseignements disciplinaires en langues étrangères;
- par le renforcement, aux côtés de l'anglais, de l'allemand (valeur ajoutée dans une région transfrontalière), de nombreuses autres langues étrangères en fonction des projets professionnels des étudiants, au moyen de supports diversifiés (SPIRAL ; EAD ; réalisation d'une étude de faisabilité d'une Ecole européenne des langues ; etc.) ;
- par le développement des stages à l'étranger ou des activités valorisables au titre d'une UE libre ;
- par l'incitation aux cours d'été à l'étranger ;
- par l'augmentation du nombre d'étudiants étrangers accueillis.
- accroître la mobilité entrante et sortante, notamment grâce à des mesures spécifiques d'accueil des étudiants étrangers (dont différents niveaux de soutien en langue française) et à des mesures spécifiques de préparation des étudiants strasbourgeois à une mobilité sortante ;
- exploiter le réseau EUCOR, notamment en développant les Masters EUCOR et les séminaires communs dans les universités partenaires ;
- exploiter le réseau de la LERU, notamment en offrant aux étudiants des possibilités de « mobilité virtuelle» grâce à des enseignements à distance ;
- assortir d'une dimension internationale la mission du service des enseignements et de la scolarité de l'université ; y implanter à cette fin une antenne du service de relations internationales.
I.6 Harmoniser l'offre et les pratiques de formation
La réussite de la nouvelle université passera par sa capacité à harmoniser les pratiques des trois anciennes universités en respectant les diversités légitimes mais en procédant aussi dès maintenant aux adaptations indispensables. Une attention particulière a ainsi été portée à la rédaction de principes directeurs qui sous-tendent la construction de l'ensemble des formations en Licence et en Master. Ces principes, proposés lors de la réunion conjointe des CEVU des trois établissements actuels, doivent permettre de :
- construire une offre de formation lisible ;
- construire une architecture générale commune des cursus de nature à faciliter les échanges interdisciplinaires d'UE, ainsi que les mutualisations des ressources pédagogiques et documentaires ;
- harmoniser les modalités de contrôle des connaissances et de validation (coefficients, compensation, capitalisation, progression) ;
- agencer un calendrier universitaire commun, en harmonisant les différentes phases d'activités (accueil/information, campagnes d'admission, d'inscription, enseignement, examens) et de congés ;
- ouvrir à l'ensemble des étudiants les UE de libre choix ayant fait leurs preuves dans les anciennes universités (initiation en langue, engagement étudiant, développement durable, ateliers culturels, etc.) ;
- généraliser la formation méthodologique documentaire en lien avec l'orientation disciplinaire ;
- faciliter la construction par les étudiants de parcours universitaires individualisés grâce, en particulier, à des plages horaires spécifiques pour les enseignements transversaux dont les éléments sont libres ;
- initier et développer des actions d'ouverture sur les établissements d'enseignement primaire et secondaire dans l'esprit de celles réalisées par l'Institut de Recherche de l'Enseignement des Mathématiques (IREM) en associant une dimension recherche ;
- mettre en œuvre un système d'information unique : la mise en commun des pratiques d'utilisation de l'application pour la gestion des enseignements et des étudiants (APOGEE) permettra de définir une utilisation optimale adaptée à la nouvelle construction de l'offre de formation ;
- organiser les scolarités de manière cohérente dans l'Université de Strasbourg ;
- harmoniser les procédures de la formation continue, et faire valider le système qualité par un organisme extérieur ;
- élargir la pratique de la certification en formation continue à la formation initiale professionnalisante.
I.7 Mettre en œuvre des outils d'auto-évaluation des formations en lien avec la recherche
- Dans cette perspective, il s'agit notamment :
- de développer un tableau de bord de pilotage de l'offre de formation de l'Université de Strasbourg ;
- d'inciter les étudiants de Master à participer aux activités proposées par les équipes de recherche (colloques, séminaires, conférences, etc.) ;
- d'être en mesure de tirer de tout développement de la recherche le meilleur parti en termes d'offre de formation ;
- de favoriser la réactivité aux besoins du marché de l'emploi en s'appuyant à la fois sur les contacts développés par l'Université de Strasbourg avec l'ensemble des partenaires du monde socio-économique, sur l'observatoire régional d'insertion professionnelle (ORESIPE) et sur la plate-forme régionale d'insertion professionnelle ;
- de développer à tous les niveaux le descriptif, la valorisation et la diffusion des compétences acquises (réflexions, guides des compétences, etc....) ;
- de développer le suivi des étudiants sortants, diplômés ou non, en lien avec l'ORESIPE ;
- de créer et de préserver des liens avec les étudiants sortants, y compris en créant des réseaux d'anciens étudiants.
I.8 Structures
- création d'un service unique de formation continue, en appui des formations assurées dans les composantes, chargé en outre du développement de l'alternance ;
- création d'un service VAE unique travaillant en synergie avec les composantes ;
- création d'un bureau unique de l'accompagnement du projet de l'étudiant et du doctorant (assurant l'ensemble des missions de la plateforme régionale d'insertion professionnelle, des SCUIO et du bureau d'aide à l'insertion professionnelle) structurée par domaines de formation, en vue de contribuer à la cohérence information- orientation- insertion ;
- étude de la mise en place d'un service, en appui des formations assurées dans les composantes, chargé de la logistique et de l'ingénierie pédagogique, utilisant les TICE notamment pour d'enseignement à distance. Cette structure s'appuiera sur un volet recherche et valorisation ;
- implantation d'un incubateur d'entreprises et d'une structure de type Maison de l'entreprenariat au Pôle Européen de Gestion et d'Economie.
II Recherche universitaire et valorisation
II.1 Les enjeux de la recherche à l'Université de Strasbourg
Tirant parti du très large éventail d'investigation que les disciplines rassemblées au sein d'un même établissement vont offrir aux chercheurs, l'Université de Strasbourg peut affirmer son ambition de s'imposer comme un opérateur de recherche international. Elle dispose d'un potentiel de recherche conséquent, d'un partenariat étroit avec les organismes de recherche, et la fusion lui ouvre des perspectives nouvelles aussi bien dans l'établissement de liens interdisciplinaires que dans la rationalisation des processus de gestion. Pour percer dans ses domaines d'excellence, elle mettra en œuvre une politique d'établissement forte. Les grandes lignes de sa politique visent à faire du site de Strasbourg un campus de réputation mondiale, en fournissant à tous les acteurs de la recherche des conditions de travail de grande qualité, en développant les interfaces et les synergies entre disciplines, et en favorisant les coopérations scientifiques nationales, internationales et transfrontières afin de contribuer pleinement à la construction de l'espace européen de l'enseignements supérieur et de la recherche.
I.2 Les conditions de l'efficience de la recherche
Des conditions essentielles doivent être réunies pour assurer l'efficience de la recherche : garantir son indépendance (choix des thématiques, autonomie scientifique et de gestion, directeurs d'unités ordonnateurs secondaires...), assurer le lien avec la formation, reconnaître la liberté des membres de la communauté scientifique (chacun d'entre eux est rattaché à une unité de recherche ce qui lui donne le droit - et les devoirs qui vont avec - au développement de ses recherches, ainsi qu'au maintien de l'affectation des reliquats aux unités de recherche, sous réserve de la production d'une argumentation sur l'engagement des sommes non engagées).
La nouvelle structuration de l'université permettra l'élaboration et la mise en œuvre d'une politique basée sur la responsabilisation des communautés scientifiques. Les collégiums seront un site essentiel de mise en œuvre de la stratégie de recherche de l'établissement par grands champs disciplinaires, en étant le lieu de proposition, de hiérarchisation et de coordination des actions de recherche. Des fédérations de recherche assureront l'animation transversale entre les collégiums.
La documentation, outil essentiel de la recherche, repose sur le SICD, et impose une politique de site ; la maîtrise des coûts et la rationalisation de l'outil, ainsi que le développement des solutions de publication libre, font partie des priorités dans ce domaine. Le partenariat avec la BNUS, qui appuie des programmes de recherches de l'université, offre un potentiel patrimonial exceptionnel pour une recherche fondée sur l'interdisciplinarité et participe de la logique de valorisation scientifique de l'université.
II.3 Les conditions de la diffusion et de la valorisation de la recherche
Le terme de « valorisation » renvoie à deux perspectives stratégiques.
D'une part, la valorisation est définie comme l'ensemble des activités qui contribuent à générer des ressources propres dans le cadre de partenariats cognitifs, scientifiques et technologiques. Elle repose alors sur l'innovation portée par la recherche et la capacité de l'Université à interagir avec l'ensemble des acteurs socio-économiques, tant publics que privés. L'université de Strasbourg entend maintenir et développer ces partenariats, au travers notamment de réseaux qu'elle anime ou auxquels elle participe.
Le service de la valorisation appuiera la politique scientifique de l'Université de Strasbourg. Il se basera sur le savoir-faire développé dans le cadre d'ULP-industrie, et saura élargir ses actions à l'ensemble des champs disciplinaires de l'université. Cette extension nécessitera un accroissement des moyens humains du service. Il accompagnera, par sa réactivité et le professionnalisme de son personnel, les évolutions du tissu économique et tout particulièrement les projets des pôles de compétitivité ; positionné dans la chaîne de valorisation de son environnement régional (réseau Conectus, incubateur SEMIA, Agence Régionale de l'Innovation, Oséo,...), il déploiera une ingénierie de conduite de projet assurant à l'Université et à ses partenaires l'excellence du traitement et de la protection de la propriété intellectuelle dans toutes ses dimensions et ses déclinaisons, tant nationales qu'internationales. L'université examinera les opportunités d'évolution du statut de ce service, actuellement sous forme d'un SAIC.
D'autre part, la valorisation est la mise en commun et la démonstration de la richesse intellectuelle et des compétences de l'Université de Strasbourg, notamment au travers de la politique de publication (périodiques, collections, ouvrages, résultats des recherches, ...). Cet aspect de la valorisation appelle la création d'un grand service d'éditions universitaires de la nouvelle université. L'Université de Strasbourg s'appuiera sur les compétences et les services existants pour conforter et développer l'activité éditoriale et mettra en œuvre un partenariat fructueux avec les Presses universitaires de Strasbourg selon des modalités élaborées par tous les acteurs concernés. Cet aspect de la valorisation passe également par l ‘organisation de congrès et colloques, qui sera encouragée et soutenue, en collaboration avec les collectivités locales, le service congrès de l'université jouant un rôle essentiel dans ce domaine.
II.4 Une recherche en synergie avec la formation
Le cœur du projet universitaire réside dans la constante complémentarité entre formation et recherche. Ce lien synergique se concrétisera en particulier par la mise en œuvre d'outils d'évaluation, et l'utilisation du LMD comme tremplin d'une offre adossée à la recherche. Ces points sont particulièrement développés dans le chapitre « formation ».
La politique de formation doctorale de l'Université de Strasbourg se place dans la droite ligne des principes de Salzbourg et de la Charte Européenne du Chercheur. Une charte des thèses rénovée et une bonne communication interne à l'Université permettront aux doctorants et à leurs encadrants de connaître et de respecter leurs droits et devoirs.
La valorisation des métiers de la recherche à l'Université de Strasbourg permettra d'encourager les étudiants à s'engager dans les études universitaires et à poursuivre dans le cursus doctoral. L'affirmation du statut professionnel des doctorants et de leur intégration dans les équipes de recherche en tant que chercheurs en début de carrière contribuera, en même temps qu'une volonté d'aller vers un taux de contractualisation élevé des doctorants, à faire du doctorat l'une des vitrines de l'université.
Les Ecoles doctorales seront le site privilégié de mise en œuvre du lien étroit entre la recherche et la formation; elles permettront aussi de donner aux doctorants les outils de la gestion de leur avenir professionnel en leur offrant un programme de formation scientifique et méthodologique complet. L'Université de Strasbourg promouvra des procédures de recrutement transparentes des doctorants, en s'assurant de la cohérence entre le projet doctoral et la thématique de l'équipe de recherche ou les domaines de recherche du directeur de thèse, et en maintenant des taux d'encadrement garantissant un travail en collaboration active avec le directeur de thèse.
Un Collège des Ecoles doctorales sera mis en place pour assurer la coordination et l'efficacité du dispositif, il est présenté plus loin en tant qu'action pilote. Les liens avec le Collège doctoral européen seront renforcés, et l'animation des études doctorales sera recentrée sur ce site (voir la section IV.1 de l'Annexe au projet stratégique).
II.5 Un rôle essentiel des EPST
Le lien avec les EPST (CNRS, INSERM, INRA) est indispensable. La capacité de recherche de nos laboratoires, internationalement reconnue, est pour une grande part liée aux partenariats qu'elle a su nouer de longue date avec les organismes de recherche et doit beaucoup à la pluralité des partenaires et la collégialité des acteurs. Le poids exceptionnel du CNRS et de l'INSERM dans la recherche sur le site strasbourgeois témoigne de cette situation et impose de conforter la synergie avec les EPST, dans l'esprit d'un partenariat rénové entre l'université de Strasbourg et lesdits organismes.
Pour répondre au mieux aux enjeux scientifiques à venir, nous souhaitons renforcer les Unités Mixtes de Recherche, qui restent à ce jour le meilleur outil pour développer ces liens, à travers une stratégie concertée, respectueuse des intérêts de chaque partie, mais qui se concentre sur l'objectif commun. Une attention particulière sera portée à la MISHA, outil essentiel de structuration de la recherche pluridisciplinaire en sciences humaines et sociales.
En outre, pour répondre à l'importance grandissante des financements sur projets et du rôle accru des agences de moyens, nous mettrons en place les outils nécessaires pour que l'université puisse assumer directement son rôle d'opérateur international de la recherche. Une gestion raisonnée des préciputs, la mise en place du Fonds de recherche, et la recherche de ressources propres, gérées dans une fondation ou d'autres outils, fourniront les moyens d'une politique de l'établissement, élaborée dans le cadre des collégiums sous le contrôle du conseil scientifique.
II.6 Structurer et encourager l'ouverture internationale
Dans un contexte de forte compétition internationale, il conviendra de déployer les atouts dont dispose Strasbourg en ce domaine, en particulier :
- le développement de recherches axées sur l'Europe et la perspective de la création d'une maison de l'Europe, qui tirera profit de la présence de nombreuses institutions européennes à Strasbourg ;
- les aides à la mise en place d'une culture de mobilité visant tant les personnels statutaires que les jeunes chercheurs et les étudiants ;
- le développement des réseaux [EUCOR, LERU, etc....] permettant à la fois la construction de projets de recherche internationaux et l'optimisation des partenariats, à travers le soutien de cellules dédiées permettant de mieux assurer la passation de nouvelles conventions comme le fonctionnement des conventions existantes, et de transposer les bonnes pratiques constatées aux nouveaux partenariats à venir ;
- la création d'une cellule d'accueil des chercheurs étrangers et d'un observatoire des relations internationales ;
- l'optimisation des structures qui, à la jonction de la recherche et des relations internationales, ont pour but d'aider au montage et au suivi des projets de recherche internationaux (Cellule « Europe », cellule contrats de recherche (ANR,...).
La mise en commun des savoir-faire déjà présents dans les établissements fondateurs générera une réelle plus-value pour l'université de Strasbourg Ces éléments de politique de recherche tournée vers l'international sont complétées dans le volet relations internationales (cf. infra, I.3.2).
II.7 Réussir l'intégration des trois organisations de recherche
Pour passer de l'existant à l'objectif cible, il est proposé deux modalités et deux outils différenciés.
a. Mettre en œuvre les modalités de passage à l'université unique
Première modalité : conjuguer pluridisciplinarité et excellence. La pluridisciplinarité ne peut reposer que sur des disciplines fortes. La politique de l'université visera donc à soutenir les axes d'excellence issus de ses équipes, en appuyant sa stratégie sur des expertises externes, en particulier celles de l'AERES et du comité stratégique. Des outils de pilotage seront développés, en particulier par le recours aux données de l'OST, et la définition de tableaux de bord « recherche ». Sur cette base, l'université cherchera à favoriser le développement et le partage des connaissances afin de soutenir l'émergence de projets pluridisciplinaires. Cette émergence sera favorisée par des incitations spécifiques, entre autres le fléchage d'allocations de recherche, ou une fraction dédiée du budget recherche. L'action pilote « Culture, Sciences et Société », décrite plus loin, représente un exemple de cette évolution pluridisciplinaire permise par la création de l'université de Strasbourg.
Seconde modalité : Les collégiums, de nouvelles aires de débat scientifique
Les collégiums représentent une innovation majeure dans les structures d'animation scientifique. Par les recoupements disciplinaires dégagés, ils assureront des logiques de développement concertées, permettront un brassage thématique et disciplinaire, et faciliteront de la sorte les réponses aux questionnements scientifiques. Au delà de la définition et du soutien à des pôles d'excellence, les collégiums auront aussi un rôle prospectif fondamental, en particulier pour le soutien aux disciplines « orchidées », aux recherches en émergence longue, et aux projets particulièrement innovants dont il faut accélérer le développement. Les collégiums sont un lieu de construction d‘actions interdisciplinaires de recherche, dont la richesse ne saurait être restreinte aux seuls contours des collégiums.
Cependant, le collégium n'est pas le seul cadre d'organisation de l'interdisciplinarité et de la concertation. Les coopérations entre collégiums, ou entre filières et/ou unités de recherche qui n'appartiennent pas au même collégium seront également encouragées et pourront prendre toute autre forme adaptée ; dans ce but, la structuration de fédérations de recherche sera particulièrement encouragée.
b. Développer les outils au service d'une recherche d'excellence
Les outils pour la mise en œuvre de la politique de l'université de Strasbourg passent par la mise à disposition de la recherche de moyens tant financiers qu'humains.
Des moyens financiers au service de la recherche :
- Une dotation transparente et responsable des unités de recherche : lors de l'attribution du budget à l'université de Strasbourg, il est indispensable que le soutien de base des unités de recherche soit d'un montant suffisant à assurer un même niveau de fonctionnement de chacune des unités de recherche existantes : il convient, dans cette perspective, de tenir compte de l'accroissement nécessaire des moyens octroyés aux unités de recherche et de les porter pour le contrat quadriennal 2009-2012 à un niveau calculé à partir de la dotation récurrente cumulée des trois universités telle qu'elle apparaît en 2008, mais ajustée avec l'indice de l'augmentation du coût de la vie sur quatre ans. Le montant du budget affecté à la recherche doit être clairement identifié dans le budget global, et revenir à celle-ci. Dans la répartition des crédits, le conseil scientifique de l'Université de Strasbourg tiendra compte des évaluations des unités de recherche réalisées par l'AERES, en confiant au Conseil scientifique le soin d'exploiter ces évaluations afin d'en déduire de nouvelles recommandations stratégiques.
- Création et rôle d'un « Fonds de recherche » : Le montant dédié à la recherche au titre de la dotation des unités comportera une part de 15%, affectée à un Fonds de recherche. Ce fonds sera réparti intra-collégium (de manière à ce qu'une fraction fixe de l'apport revienne aux contributeurs de chaque collégium, 70% au moins) et inter-collégium (afin de développer une politique de mutualisation et de qualité d'environnement de la recherche -colloques, documentation électronique, etc....-, 30 % au plus).
- Programme Pluri Formation « stratégique » : le montant obtenu à ce titre sera le vecteur de la politique de recherche propre de l'établissement. Ces fonds, à la disposition de la présidence seront le siège de l'accompagnement à l'émergence de nouveaux projets, de l'aide aux équipes en difficulté passagère et de l'accompagnement de la pluridisciplinarité.
Des moyens humains au service de la recherche :
Afin de soutenir les chercheurs et les enseignants-chercheurs dans leur activité, certaines unités doivent être renforcées en moyens humains et tout particulièrement en personnels ITRF. Les besoins seront examinés au vu des ratios chercheurs-enseignants-chercheurs/personnels ITA ou ITRF, des spécificités disciplinaires et des évaluations des unités. Les démarches de mutualisation seront particulièrement encouragées, spécialement dans le cadre de plateformes ou de ressources communes.
L'université cherchera à innover sur le plan de la gestion des carrières, en particulier pour ce qui concerne la reconnaissance du rôle des chercheurs dans la formation, la nécessité d'allègements des charges d'enseignement des enseignants-chercheurs à certaines phases clés de leur carrière, les possibilités de détachements dans les IPST.
Dans un cadre de plus en plus compétitif pour le recrutement des enseignants-chercheurs et chercheurs, la politique d'attractivité sera renforcée, sur la base de stratégies originales et de la recherche de fonds propres. Un corollaire des choix d'excellence sera est la part importante qui doit être réservée aux recrutements extérieurs. Une politique spécifique de soutien aux collègues nouvellement nommés ou en reconversion thématique sera développée.
c. Identification des principaux domaines et pôles en émergence :
L'Université de Strasbourg comme opérateur de recherche international élaborera un plan d'orientation stratégique pour l'ensemble des ses domaines scientifiques et disciplinaires, et mettra en œuvre une politique d'établissement adossée à ses unités de recherche et à ses propres priorités. Cette politique concernera ses pôles d'excellence reconnus, mais également les pôles de compétences existants, ou en émergence, identifiés par l'université. Pour cela, l'Université de Strasbourg s'appuiera prioritairement sur son conseil scientifique, une capacité d'autoévaluation et d'expertise interne des ses activités de recherche (adossée notamment à la cellule « se connaître, s'évaluer »), le comité de visite international, le comité d'orientation stratégique, ainsi que les évaluations de l'AERES.
L'université de Strasbourg proposera à l'ensemble des acteurs de la recherche concernés la mise en place d'un conseil scientifique du Rhin supérieur sur l'objectif de mener une politique coordonnée sur des actions communes.
La politique de recherche de l'université de Strasbourg s'efforcera de mettre en place les procédures et les moyens nécessaires pour garantir un développement cohérent au niveau de l'ensemble de l'université, et humainement harmonieux au niveau des unités de recherche. Les unités de recherche et leurs directeurs constituent les promoteurs des axes de recherche, choisis et établis en commun avec les responsables des équipes constituant les unités. L'université doit fournir des structures mutualisées, des plates-formes techniques, logistiques ou administratives qui optimisent et facilitent le travail des unités. Une politique active de soutien permettra de favoriser les domaines émergents et qui peuvent relever d'une recherche pour l'heure développée surtout à titre individuel ou n'ayant pas encore percé.
Il s'agit en particulier de garantir l'accès à la documentation (bibliothèques, documentation électronique), de soutenir les actions de formation proposées par les Ecoles doctorales et d'encourager les actions promouvant les insertions professionnelles des doctorants, de maintenir un budget de développements de projets innovants ou fédérateurs, d'encourager l'attractivité de l'Université de Strasbourg en soutenant les nouveaux nommés sur des actions d'aide ponctuelle et de décharge d'enseignement. Ces derniers points relient les actions globales aux actions locales et permettent de maintenir une cohérence d'ensemble.
Seules des priorités globales de site sont listées ci-dessous. Elles viennent préciser et compléter le soutien équilibré que l'université souhaite apporter à l'ensemble des thématiques reconnues, dont le potentiel actuel doit être absolument préservé, sinon renforcé.
Dans le domaine des sciences, des technologies et de la santé, l'accent sera mis, bien sûr, sur le renforcement des axes majeurs qui font le rayonnement du site strasbourgeois : chimie, biologie, matériaux, mathématique, informatique, sans négliger un développement harmonieux des autres axes. Les actions transdisciplinaires seront favorisées et l'émergence de nouveaux thèmes encouragée de manière spécifique. La mutualisation des équipements et la constitution de plateformes seront particulièrement encouragées.
Dans le domaine des sciences humaines, l'accent est mis sur une prévalence thématique, servie par l'apport méthodologique combiné des différentes compétences disciplinaires qui la constituent.Trois grands champs thématiques de recherche sont ainsi mis en avant : les échanges et les confrontations de cultures ; l'Europe et le monde germanique ; le fait religieux. On perçoit d'emblée les fructueuses fertilisations croisées que ne manquera pas de favoriser la nouvelle université, tant il est patent que ces trois grandes thématiques sont au cœur des préoccupations scientifiques de nombre de ses unités de recherche.
Dans le domaine des sciences juridiques, politiques et de gestion, l'ambition est de poursuivre le développement de la recherche engagée autour des thèmes de l'Europe, dans ses multiples approches, ceci tant pour s'inscrire dans une dynamique régionale que pour peser dans l'espace européen. La création d'une fédération de recherche sur la thématique de « l'Europe en mutation » relève de cette perspective, avec notamment la thématique « finances et droit de l'entreprise », la propriété intellectuelle et industrielle et la sécurité en Europe.
II.8 Développer la recherche en éducation et en formation :
L'intégration de l'IUFM est l'occasion d'encourager et dynamiser les recherches en éducation. Elles visent évidemment à élaborer de nouveaux savoirs, mais aussi à améliorer la formation des enseignants. Dans cette optique, les objectifs sont : développer et légitimer différentes formes de recherches en éducation (y compris les recherches contextualisées) ; créer une jeune équipe de recherche en éducation et formation; poursuivre le développement de partenariats internationaux en la matière ; maintenir et accroître la valorisation et la visibilité de la recherche en éducation et formation.
II.9 Politique coordonnée de développement des actions de culture scientifique et technique de l'Université de Strasbourg
a. Mise en place du Jardin des Sciences
Le Jardin des Sciences regroupera courant 2008 les collections universitaires et les structures muséales de l'Université de Strasbourg, le Planétarium, le Jardin botanique, et la Mission Culture Scientifique et Technique (MCST) de l'ULP. Le Jardin des Sciences, continuant l'action de la MCST, jouera un rôle clé dans les actions de valorisation du patrimoine et de diffusion de la culture scientifique et technique au niveau départemental et régional, en s'appuyant sur l'expérience de la MCST et de ses dix années d'actions sur le terrain. Cet « espace/parcours muséal » original, dans lequel l'ensemble des collections universitaires des trois universités fondatrices, le Planétarium, ainsi que le Jardin botanique, seront accessibles au public, tant familial que scolaire et aux étudiants et chercheurs de toutes disciplines, se définira comme un Science Center, un CCSTI et un musée de collections.
Les actions du Jardin des Sciences se définiront selon cinq orientations stratégiques :
1. Du patrimoine universitaire par une politique ambitieuse de gestion des collections. Un premier axe portera sur le renforcement du rôle des collections et des musées universitaires comme outil pédagogique et de recherche. Un deuxième axe visera à renforcer l'accessibilité à l'information sur l'ensemble des collections en menant une réflexion sur la création d'un portail qui, issu d'une base de données, constituerait une « réserve ouverte et virtuelle ». Enfin, un troisième axe, d'une part s'attachera à développer des actions de valorisation et de mise en public des collections et d'autre part, engagera la réflexion sur la création de réserves visitables au sein de l'université.
2. Valorisation de la recherche « en train de se faire » à l'Université par des actions de diffusion de la culture scientifique et technique (CST), comme les conférences du Jardin des Sciences, des cafés-débats et des rencontres avec des chercheurs. De telles actions s'inscrivent directement dans la dynamique des actions de Science et Société, au croisement des problématiques scientifiques, technologiques et industrielles contemporaines spécifiques à l'Université. Des expositions temporaires et des itinérances viendront renforcer ce rôle du Jardin des Sciences au sein de l'Université.
3. Poursuites des actions régionales de CSTI, avec une politique commune d'animation dans la galerie d'actualité scientifique et au Planétarium, en assurant des actions annuelles comme la Fête de la Science, la Nuit des Chercheurs, les Journées européennes du patrimoine, ainsi que des responsabilités de coordination régionales et nationales récurrentes. Les animations scolaires mises en place par la MCST seront également développées dans le cadre du Jardin des Sciences, en collaboration étroite avec le Rectorat. S'y s'ajouteront certaines actions « hors les murs » comme Alsaciennes.
4. Développement de partenariats renforcés entre l'Université et les institutions culturelles strasbourgeoises, bas-rhinoises et alsaciennes. Le Jardin des Sciences s'intègrera à terme dans les réseaux européens et internationaux, via ECSITE et ICOM (UMAC et ICEE), et via les projets européens (Kids University, EUSCEA), et ,au niveau national, via l'AMCTI et le réseau des CCSTI.
5. Organiser de nouvelles formations à destination des étudiants en Licence et Master, des acteurs des CCSTI et des chercheurs et doctorants de l'Université dans les domaines de la culture scientifique et technique, des métiers du patrimoine et de l'histoire des sciences et des techniques et des métiers du patrimoine en collaboration avec le CIES et l'Institut de Recherche Interdisciplinaires sur les Sciences et la Technologie (IRIST - EA 3424, ULP).
b. Politique de sauvegarde du patrimoine de l'Université de Strasbourg
Le patrimoine des universités est l'objet d'une préoccupation croissante à l'échelle européenne. Pour les universités de Strasbourg, qui possèdent un patrimoine culturel et scientifique très riche, accumulé au cours d'une histoire de près de cinq siècles, il s'agit d'un sujet particulièrement important. Une réflexion large est engagée depuis de nombreuses années sur les méthodes et les usages qui doivent accompagner la sauvegarde de ce patrimoine. En même temps qu'une démarche de fond pour inventorier, préserver et gérer les collections scientifiques, différentes actions de valorisation et de médiation scientifiques ont été développées.
La réunification des trois universités offre une opportunité unique pour mettre en place une politique ambitieuse qui réponde aux attentes en termes de gestion, d'utilisation et de mise en public de ses collections. Elle doit croiser, en même temps qu'elle les accompagne, les missions premières de l'université de production et de transmission de la connaissance. En outre, les musées et collections universitaires sont dépositaires d'un patrimoine matériel et immatériel important, témoin de l'histoire de l'Université. Ils attestent donc des savoirs et des connaissances qui ont contribué au développement de l'identité intellectuelle et culturelle de l'Université de Strasbourg. En ce sens, ils constituent un élément clé pour investir le champ culturel et repenser le dialogue entre l'Université et la Cité.
Une démarche significative a déjà été entreprise dans ce sens avec la création en avril 2006 d'un Conseil des collections et musées des universités de Strasbourg, composé de l'ensemble des responsables de collections et musées universitaires du site. Ce Conseil a pour objectif de susciter l'échange entre ces responsables, favoriser les actions communes, réfléchir à une politique d'ensemble concernant la préservation et l'accessibilité des collections. Plusieurs avancées significatives ont été réalisées, appuyées par plusieurs actions concrètes : mise en ligne d'un site Internet présentant l'ensemble des collections ; participation à des actions nationales telles que la Nuit des musées et les Journées européennes du patrimoine ; étude sur les actions et moyens engagés autour des collections et musées des universités de Strasbourg. La coordination et la mise en place de ces actions furent assurées par la Mission Culture Scientifique et Technique de l'ULP.
Ce travail commun a permis d'engager une dynamique réflexive sur la mise en place d'une politique de préservation, de gestion et de valorisation commune, et de préciser les expressions concrètes d'une telle dynamique, ainsi que les moyens nécessaires pour l'accompagner. Il se poursuivra dans le cadre du Jardin des Sciences.
c. Le Service d'Action Culturelle comme lieu de réflexion, de production et de promotion de la culture à l'université
A l'intérieur de la mission de « diffusion de la culture et l'information scientifique et technique » (art. L-123-3 du Code de l'Education) qui lui est confiée, l'Université de Strasbourg entend s'appuyer sur les compétences développées depuis plus de quinze ans par le Service de l'Action Culturelle de l'Université Marc Bloch pour promouvoir la culture en direction des personnels et des étudiants, et se positionner comme un acteur de premier plan dans la vie culturelle de Strasbourg et de sa grande région. En concertation avec le Jardin des Sciences, mais surtout en collaboration étroite avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles dont il sera le principal interlocuteur, le Service de l'Action Culturelle développera ses missions selon les cinq axes suivants :
- 1. la formation : donner aux étudiants la possibilité de s'ouvrir aux pratiques culturelles et artistiques, quelle que soit la formation qu'ils ont choisie. Les ateliers culturels, la Carte culture et les cours en partenariat avec les institutions culturelles de la ville (cours « Théâtre et droit », « Suivi d'une production d'opéra »...) en constitueront les éléments clés ;
- 2. la recherche : questionner les mondes de la création artistique et de la culture d'aujourd'hui par le biais de colloques ou de journées d'étude faisant dialoguer universitaires, étudiants et professionnels de la culture. Les Journées de l'Action Culturelle, déjà initiées en sciences humaines, en constitueront le socle, auquel s'ajoutera une « Semaine du livre universitaire » ;
- 3. la vie universitaire : dynamiser et valoriser les pratiques culturelles et artistiques des étudiants, en soutenant les associations de pratique artistique (théâtres, ciné-clubs, chorales, orchestres...), en proposant aux étudiants une série de manifestations culturelles (conférences, lectures, concerts thématiques, expositions, festival culturel...) destinées à développer leur sens critique, et de les aider à réaliser des projets artistiques ou culturels ;
- 4. les relations avec les partenaires culturels de la grande région du Rhin supérieur : ouvrir l'université sur le monde de la création contemporaine et du spectacle vivant, en invitant des artistes et/ou professionnels de la culture en résidence et en organisant des cycles de conférence mixtes (professionnels de la culture / universitaires) ;
- 5. l'ouverture sur le monde de la création contemporaine : valoriser l'excellence dans le domaine culturel, tant des étudiants que des professionnels, par la remise de prix (prix Nathan Katz pour la littérature, prix Jeunes Talents pour les réalisations audiovisuelles).
III Les appuis à la politique scientifique et pédagogique
III.1 Politique documentaire/prospective
a. Améliorer les services aux usagers :
Elargissement des horaires d'ouverture :
Afin de mieux répondre aux besoins des différentes catégories de lecteurs, dont les étudiants salariés, une extension des heures d'ouverture de trois bibliothèques est indispensable. Les modalités envisagées seront adaptées à la spécificité des publics, avec un élargissement en période d'examen pour la bibliothèque des sciences, le samedi matin pour la bibliothèque commune aux Sciences Humaines et Sociales et Droit, le samedi après-midi pour la communauté médicale.
Création d'un service de prêt à domicile consacré au public des Sciences Humaines et Sociales dans la bibliothèque commune avec les services juridiques :
L'offre de service doit être étoffée avec un prêt à domicile étendu à l'ensemble des collections présentes dans cette bibliothèque commune, afin d'optimiser la consultation des ressources documentaires et répondre aux besoins des étudiants.
La formation des utilisateurs :
La complexité croissante des outils de recherche documentaire rend indispensable une formation destinée à renforcer l'utilisation de ressources coûteuses et de perfectionner les résultats obtenus. Au niveau des licences, l'intégration de la formation dans le Module de Travail Universitaire est l'objectif poursuivi. Quant aux masters, c'est la formation au niveau du M1 qui est ciblée en priorité. Ce programme ambitieux exige l'implantation de deux salles supplémentaires (en sciences humaines et médecine) et d'accroître les équipes de formateurs bénéficiant elles-mêmes de la formation des formateurs.
b. Le développement des ressources documentaires
Carte documentaire et développement des collections :
La carte documentaire est l'outil privilégié pour harmoniser le développement des collections sur le site strasbourgeois; elle a suscité une réunion de concertation avec la BNU. La position du SICD est nettement prédominante en droit, économie-gestion ainsi qu'en sciences et sciences de la santé et cela pour tous les types de documents et supports, avantageuse pour les sciences sociales de l'UMB, la psychologie et la géographie. Par contre, la BNU présente le meilleur développement des collections en théologie, langues et littérature, philosophie, alsatiques.
Il est impératif de conforter cette situation pour accentuer la lisibilité sur le site tout en accentuant l'effort sur les ressources électroniques, fortement demandées. L'équilibre entre les deux structures documentaires en sciences historiques, art et histoire de l'art et sciences politiques incite à affiner les politiques documentaires au sein de commissions mixtes.
La mutualisation :
La forte mobilisation des universités pour assumer l'offre documentaire sera poursuivie et harmonisée dans le respect de la spécificité des besoins.
La saturation des magasins :
La saturation de l'ensemble des magasins contraint à la recherche de nouveaux locaux disponibles au delà du programme restreint du CPER.
c. Les réseaux documentaires locaux et nationaux
Sur le site strasbourgeois :
La poursuite du codage des acquisitions permettra une mise à jour du plan de développement des collections et nourrira un dialogue permanent avec la BNU. Les documents acquis continueront d'être mentionnés dans le SUDOC et la proposition d'intégration catalographique adressée aux bibliothèques associées sera actualisée.
La coopération avec l'UHA :
Elle sera affermie par la définition de
la conservation partagée des périodiques et la formation commune des
magasiniers indispensable à une meilleure adaptation à l'évolution des métiers
et une la valorisation
des personnels.
d. La modernisation
Le chantier phare et incontournable réside en la ré informatisation des bibliothèques, avec la production attendue d'un seul catalogue pour l'Université de Strasbourg fondée sur l'étude comparative et approfondie de logiciels libres et commerciaux. Ce chantier s'accompagnera de la réalisation d'un portail unique qui optimisera l'accès aux ressources électroniques.
e. Le patrimoine
L'ampleur et la richesse des collections anciennes des trois universités méritent d'être valorisées et mieux connues d'un large public, spécialiste ou non. La production de documents numérisés doit être intensifiée sans pour autant négliger les aspects de pure conservation des collections.
f. L'URFIST
Dans le cadre de sa mission interrégionale, l'URFIST poursuivra la conception et la réalisation d'outils pédagogiques, son activité de conseil et de soutien, tout en intégrant son activité de veille scientifique et de recherche dans le domaine des TIC au sein du réseau national.
III.2 La dimension internationale
a. Déclaration de politique générale
En matière de relations internationales, la future Université de Strasbourg possède des atouts considérables qu'elle entend valoriser : la situation privilégiée de Strasbourg au cœur de l'Europe et du bassin du Rhin supérieur, une offre de formation diversifiée, des centres de recherche d'excellence, ainsi qu'un fonds documentaire hors pair (SCD, MISHA, BNU). La mise en place de l'Université de Strasbourg au 1er janvier 2009 a pour corollaire la nécessité d'une politique dynamique à l'international demandant des moyens accrus. L'Université de Strasbourg possédera un outil précieux lui permettant de mettre en œuvre sa politique en matière internationale : un service des relations internationales, placé sous l'autorité d'une Vice Présidence Relations internationales. Son action permettra de dépasser le stade d'une simple juxtaposition d'orientations et d'actions, au profit d'une approche globale construite sur des priorités. Cette structure cohérente permettra une politique lisible sur le plan international, en matière de formation, recherche, vie étudiante et partenariats. Certaines de ces actions relèvent du rôle propre du Service des Relations internationales, d'autres d'une collaboration avec d'autres composantes et services (voir l'Annexe Relations internationales).
b. Description du projet
Le projet s'articule autour de cinq axes :
b.1. Piloter efficacement les Relations internationales
Création d'un observatoire des relations internationales
L'observatoire que l'Université de Strasbourg souhaite créer permettra de recenser les différentes relations avec les partenaires étrangers, ainsi que d'affiner le pilotage de la politique à l'international.
Création d'une cellule d'aide de montage de projets
Cette cellule permettra à l'Université de Strasbourg de répondre à des appels d'offres, tant au niveau de la formation (voir infra 2. 2) que de celui de la recherche.
b.2 Le renforcement de l'attractivité internationale des formations
L'objectif du Service des Relations Internationales de l'Université de Strasbourg est de centrer une grande partie de son activité sur la formation initiale et doctorale (LMD) et de soutenir l'internationalisation de ses diplômes. Il s'agira donc de valoriser l'offre de formation au niveau européen et international ; développer des diplômes multinationaux en utilisant notamment les nouvelles TICEs ; encourager les cotutelles et codirections de thèse (voir chapitre Recherche) ; développer les Ecoles doctorales internationales (voir chapitre Recherche) ; créer une UE spécifique d'excellence de recherche liée à un séjour à l'étranger au niveau licence afin de sensibiliser les meilleurs étudiants strasbourgeois aux carrières de la recherche ; signer et mettre en œuvre des conventions d'échanges avec sélection d'étudiants dans le pays d'origine ; délocaliser des diplômes ou aider au montage de diplômes à l'étranger ; former des formateurs étrangers ; organiser des Ecoles d'été ; ouvrir le programme 8 "Japon" à d'autres nationalités en vue de créer un programme d'accueil spécifique pour les étudiants étrangers ; renforcer la position de l'Université de Strasbourg dans des projets européens liés à la formation, et créer à cet effet une cellule d'aide au montage et à l'accompagnement de projets européens, ou autres du type, de types Tempus, Erasmus Mundus, Asialinks, AUF.
b.3 Le développement de la mobilité étudiante et des personnels de l'Université de Strasbourg
Le développement de la mobilité étudiante
La disproportion entre le nombre des étudiants partants et arrivants reste encore flagrante. Le nombre des étudiants strasbourgeois qui partent à l'étranger est extrêmement faible en dehors des formations incluant un séjour obligatoire à l'étranger. L'Université de Strasbourg souhaite donc pérenniser les actions de promotion de la mobilité étudiante (L, M et D) ; développer ou renforcer le politique des langues ; améliorer et harmoniser les procédures Erasmus ; encourager la dimension internationale du supplément au diplôme ; entrer dans le système Europass et le valoriser ; conclure des accords avec les partenaires Erasmus pour permettre à des étudiants non ressortissants de la zone de bénéficier des partenariats existants et des avantages semblables à ceux dont jouissent les étudiants Erasmus ; privilégier des accords d'échange d'étudiants avec des partenaires avec lesquels l'Université de Strasbourg a des relations étroites en terme de recherche ; renforcer des partenariats entre universités et entreprises à l'international, afin de développer les possibilités de stages ; proposer et promouvoir une formation à l'interculturel qui sensibiliserait les étudiants à la mobilité et serait valorisable dans le supplément au diplôme (voir chapitre Formation) ; développer des séminaires de recherche conjoints au niveau Master et des cursus communs dans le cadre d'EUCOR, et, plus généralement, la mobilité de proximité ; créer un prix du meilleur rapport de mobilité ; informatiser des procédures liées à la mobilité (move-online).
Le développement de la mobilité des enseignants-chercheurs et des personnels IATOS
Tout aussi importante est la nécessité d'encourager la mobilité des enseignants chercheurs, peu enclins à partir dans le système actuel, dans la mesure où le service fait à l'étranger n'est pas (ou trop peu) reconnu dans le service et la carrière de l'enseignant-chercheur. Un soutien particulier à la European China School of Law sera apporté.
Les personnels administratifs participent à l'internationalisation de l'université par leur rôle d'accueil, d'information ou de facilitation des procédures. Il est donc important de leur donner les moyens d'accomplir ces tâches en leur offrant la possibilité de réaliser des stages ou des missions dans des universités étrangères.
b.4 L'amélioration des conditions d'accueil des étudiants et des chercheurs étrangers
Le nombre des étudiants étrangers et des chercheurs étrangers accueillis à l'Université de Strasbourg est très supérieur à la moyenne nationale. Sont donc envisagés pour le Projet d'Etablissement Commun les actions suivantes : des conditions de réussite optimales pour les étudiants étrangers hors convention, grâce à une offre de cours de FLE bien ciblée et à l'instauration d'un tutorat académique spécifique (cf. Action Pilote) ; la mise en place d'une semaine d'accueil des étudiants étrangers (en convention et hors convention), afin de les familiariser avec l'environnement dans lequel ils vont étudier ; la création de cours en langue étrangère en nombre beaucoup plus élevé (voir également le chapitre Politique des langues) ; la dynamisation de la cellule d'accueil des étudiants et des chercheurs étrangers (doctorants, post-doctorants et chercheurs) (voir chapitre Recherche) ; la formation en langue des personnels en interface avec le public étranger .
Le collège doctoral européen, désormais en état de fonctionnement depuis la mise en service du bâtiment qui abrite nos activités, constitue un outil précieux au service de cette politique (cf. en annexe).
b.5 Une ouverture géographique raisonnée au monde
L'Université de Strasbourg veillera à s'inscrire dans des réseaux et à mener à bien une politique ciblée, en accord avec les orientations définies au niveau national, en direction d'un certain nombre de zones géographiques.
- L'Europe stricto sensu et l'Europe élargie : EUCOR, espace franco-allemand, Europe centrale et orientale, Russie
- L'espace euro-méditerranéen
- L'Afrique : Madagascar, Afrique subsaharienne, Afrique du Sud
- L'Asie : Japon, Chine, Inde et quelques pays d'Asie centrale (ex-Républiques soviétiques, Iran)
- L'Amérique du Nord : Canada (et particulièrement le Québec), Etats-Unis
c. Action pilote
Accompagnement des étudiants étrangers : langue française et tutorat académique
d. Les partenaires institutionnels et financiers
Cette politique sera menée sur la base d'une étroite collaboration avec les collégiums, le CEVU et le CS de l'Université de Strasbourg. Elle se fera en partenariat avec les partenaires extérieurs traditionnels (CROUS, Collectivités territoriales, MAE, UFA, LERU, CCI, Am Cham), mais également avec des Fondations ou autres bailleurs (Union européenne, UNESCO, Banque Mondiale, AUF etc.).
e. Les résultats escomptés et la démarche qualité
L'Université de Strasbourg gagnera incontestablement en lisibilité et en rayonnement par rapport aux trois universités actuelles. Elle se fixera des objectifs quantifiables, avec des indicateurs action par action (cf. Observatoire). Une commission mixte RI - CEVU - CS évaluera les différentes actions chaque année.
f. Dispositifs de mise en œuvre
Pour mener cette politique à bien, l'Université de Strasbourg aura besoin de moyens humains et financiers. Il lui faudra un Service des Relations internationales renforcé, à l'image de ce que l'on trouve dans les grandes universités étrangères. Afin de renforcer son attractivité, l'Université de Strasbourg devra pouvoir disposer par exemple de postes de professeurs invités, de bourses de thèse. Il lui faudra aussi des moyens financiers pour soutenir la mobilité des étudiants autres qu'Erasmus et celle des séjours des enseignants et personnels administratifs dans les universités partenaires, notamment par la prise en compte des heures faites à l'étranger dans les services.